Einstein
146 H x 114 L x 2,5 cm

Estampe d’art montée sur chassis bois à clés. Édition limitée signée et numérotée, tiré à part sur toile par l’artiste.

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Maurice Solovine, venu à Berne pour faire ses études universitaires, se présenta un jour chez Albert Einstein pour demander des leçons de physique à la suite d’une annonce parue dans le journal. En fait de leçons, ce furent de grandes discussions philosophiques, repas, soirées jusqu’au petit matin auxquelles se joignit le jeune mathématicien Conrad Habicht. ils nommèrent ces réunions l’Académie Olympia.

Un jour, Maurice Solovine, qui devait recevoir l’Académie Olympia dans son appartement, manqua le rendez-vous pour assister à un récital de violon en ville. Il laissa un dîner frugal et cette note sur la table « Amicis carissimis ova dura et salutem » – Aux amis bien-aimés, oeufs durs et salutations.

Einstein et Habicht, après avoir consciensieusement diné, retournèrent tout l’appartement, aucun meuble ne resta en place, les assiettes, les tasses, les fourchettes, les couteaux et les livres furent entassés sur le lit jusqu’au plafond. Et enfin, sachant que Solovine n’appréciait pas l’odeur du tabac, les pièces fûrent enfumées par la pipe d’Einstein et le cigare d’Habicht. Avant que les deux hommes ne quittent l’appartement, ils laissèrent sur le mur cette note: «Amico carissimo fumum spissum et salutem.» – A l’ami le plus cher, de la fumée épaisse et des salutations.